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La mine d'Or
La Isleta, petit village de pêcheurs, est une étape incontournable. L'immense parking nous permet de trouver une place de choix pour déjeuner. Tandis que Jackie et Colette préparent le repas, nous installons table et chaises à l'extérieur. La brise marine rafraichie la température, Claude met son camping-car en travers en guise de coupe-vent. Dans la baie, la flotte de pêche est au complet. Les hommes de la mer travaillent-ils la nuit ou lèvent-ils l'ancre de bon matin? Nous les avons vu revenir vers seize heures. Toujours est-il que ce dur métier mérite notre respect. Pour le parc naturel de Cabo de Gata les règles d'urbanisme sont drastiques. Malgré cela des promoteurs ont commencé à bâtir un immense complexe hôtelier près de Carbonéras. La justice a ordonné l'arrêt des travaux quand le gros œuvre était terminé. Tous les recours ont été épuisés et courant février après dix années de combat mené par les "anti-bétonnage des côtes" nous avons lu dans la presse qu'un jugement ordonnait la démolition de l'ouvrage et la remise en état des lieux comme à l'origine. Ce treuil qui a tellement servi à l'homme est dans un triste état. Quelle ingratitude après tant de services. Mais après tout n'est-il pas momentanément entrain de devenir une œuvre d'art? C'est une bien maigre récompense... Il y a peu de résidents permanents dans ce village. On voit bien que les habitations, devenues résidences secondaires, sont closes. Pourtant le restaurant sur le port est ouvert et les tables toutes occupées. Parait-il que c'est une bonne adresse.
Vers 17 heures nous partons pour Rodalquilar. Nous traversons le village pour aller au pied de l'ancienne usine où l'on extrayait le minerai précieux.Voici l'établissement dans son ensemble. - 1900, les technologies modernes permettent l'extraction du plomb dans les carrières.
- 1930, les Britanniques ont mis en route l'exploitation des mines pour en extraire l'or. Il y a eu jusqu'à 1000 ouvriers.
- 1960, a sonné le glas de cette épopée et mit sur la paille un bon nombre d'hommes. Le gisement n'était plus rentable.
Dans ce village on a investi pour le tourisme. Malheureusement tous les travaux et rénovations sont délaissés sûrement à cause de moyens financiers trop peu importants.
Nous parcourons la cité des ouvriers, les maisons bien alignées étaient de type colonial. De cette époque il reste aussi l'église, l'école, la caserne et les magasins.Cette nuit le vent troublé notre sommeil. De fortes rafales nous ont secouées comme "un prunier". Vendredi 26 février
La météo annonce un weekend déplorable. Nous décidons d'aller déjeuner à Playazo (la plage de Rodalquilar) afin de profiter de la belle matinée. Quelques camping-car ont à l'évidence bivouaqué sur place. Pourtant de plus en plus souvent la police passe le soir pour faire partir les intrus.Vue de Playazo depuis Rodalquilar. Le sentier qui mène depuis la plage à Las Negras passe derrière le fort bâti sous Carlos III. La batterie côtière de San Roman du 18ème siècle. Nous sommes vite arrivé en surplomb de Las Negras. Nous admirons le panorama, faisons quelques photos puis revenons sur nos pas. Le sentier est par endroit à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la mer. Cette mer aux eaux cristallines d'un bleu profond est calme comme un lac. Voici une autre vue du fort que nous contournons en passant côté mer.
Il est treize heures nous déjeunons un peu plus loin car le vent s'est levé.
Après nous allons visiter à pied la noria que l'on peut apercevoir de l'autre côté de la vallée. Puis un peu plus loin la tour fortifiée...en ruine des Alumbreras (du 16ème siècle)Les filles ont envie de marcher. Qu'à cela ne tienne, "partez vers Rodalquilar nous vous reprenons en passant avec le camping-car."
Nous ne passerons pas la nuit au même endroit car là-haut le vent souffle très fort. Un peu plus bas dans le village une place (presque à plat) nous plaît. Plus à l'abri ? Pas si sûr!
Ce soir il pleut. Le vent souffle fort, donc pas de télévision. (la parabole n'aime pas le vent)Kilomètres parcourus 90
Température 20°
Bivouacs du 25 au 28 février à Rodalquilar
N 36° 50' 56.4''
W 2° 02' 42.3''
Voir l'itinéraire routier de la journée.Samedi 27 février
Voilà une journée pas terrible, pas de pluie mais toujours ce vent...Donc aujourd'hui c'est relâche. Chacun reste dans son appartement, seulement une promenade 'tout terrain" est faite après déjeuner.Dimanche 28 février
Le ciel est bleu et il y a toujours du vent. Nous irons visiter après le déjeuner le site des carrières et mines que nous n'avions pas vu jeudi après-midi.La piste qui contourne l'usine est en réalité la route qui mène à Albaricoques. Nous avançons à grands pas car la pente est douce. Quatre kilomètres plus loin nous sommes au cœur des mines. Là les montagnes sont comme une meule de gruyère français. Des galeries ont été creusées uniquement par l'homme, mais d'autres l'ont été par les machines. Quel charivari le paysage est défiguré à jamais. De retour au bivouac le GPS nous indique 7,67 kilomètres. Belle balade, belle journée!
Demain nous allons vers le Nord.
Tags : cabo de gata, rodalquilar, las negras, las isletta, playazo
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Commentaires
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J'aime bien la dénomination de charivari....mais comme la terre, les roches sont de belles couleurs chaudes!!! La végétation devient du type desert avec de beaux spécimens de cactés ; çà dépayse bien !
Et la mer est si belle....pas trop de monde en + ! Les pêcheurs au lampero : anchois, poulpes ?La vie des habitants les avez-vous approchés ?
bonjour Christiane,
Les gens ici se font vraiment discrets. Le barrière de la langue élimine toute approche.
Quant aux pêcheurs nous n'avons pas assisté à leur retour au port, seulement de loin.
Alors promis lors de notre prochain voyage nous irons voir!!